Après une merveilleuse semaine passée à Rotorua, qui reste jusqu'ici une de mes places favorites du North Island, la packhouse nous appelle pour commencer le boulot ! La saison des kiwifruit est lancée.
Une longue aventure fruitée, du 27 mars au 27 mai !
Les temps de travail
Ça y est, le boulot commence petit à petit à Te Puna. La saison des kiwifruit est lancée. La première semaine, nous avons du boulot un jour sur deux mais on devrait rapidement atteindre le plein régime, c’est-à-dire les 72h par semaine !! On doit travailler de 7h le matin à 7h le soir, 6 jours sur 7. Un seul day off donc par semaine. Bon, ça c'est ce qu'on pensait car en vrai on les a jamais atteint ! Visiblement, l'année 2015 était pas une bonne année pour les fruits !
Les pauses se font rares, 15 min le matin, 30 min pour manger, et 15 min l’après-midi.
Les collègues
Je travaille avec quelques autres français, des allemands, des indiens, des kiwis et beaucoup beaucoup de sud-américains (chiliens, argentins, …). A tel point qu'on entend plus parler espagnol qu'anglais, car même les managers sont sud-américanos ! ça me permet de m’y remettre un peu, mais c’est terrible, les mots me viennent en anglais !!
Tous les âges sont représentés, même si on reste une grande majorité de – de 30 ans en Visa Vacances Travail dans ce secteur. Les plus âgés sont des néo-zélandais.
Les postes p rincipaux
Le grading : seules les filles font du grading
Les graders sont debout devant des tables de rouleaux blanc sur lesquels défilent les kiwifruit en roulant. Je suis grader. En gros, on passe nos heures à regarder des kiwifruit et à choisir dans quelle catégorie ils vont aller : les laisser sur les rouleaux s’ils sont parfaits pour être dans la catégorie 1, les mettre sur un autre tapis s’ils sont pas parfait mais tout de même bon pour la catégorie 2, ou les jeter s’ils ont pas une forme ovale, ou s’ils ont trop de « blemish ». C’est assez drôle, on en voit de toutes les formes. C’est aussi assez chiant, de voir défiler des kiwifruit toute la journée pour prendre une décision quand à leur sort ! Et enfin pour certains, c’est enivrant, car les rouleaux tournent et nous font tourner la tête. Je croise les doigts, ils ne m’ont pas encore donné le mal de mer.
Le packing : un peu plus physique, les équipes sont mixtes. Une équipe fait les boites, ils mettent un plastique et une plaque avec des alvéoles dans chaque boite. La seconde équipe reçoit les boites par un tapis roulant, les kiwifuit tombent directement dedans, il faut les replacer dans les alvéoles et fermer le plastique puis la boite avec de l’envoyer aux stackers.
Une longue aventure fruitée, du 27 mars au 27 mai !
Les temps de travail
Ça y est, le boulot commence petit à petit à Te Puna. La saison des kiwifruit est lancée. La première semaine, nous avons du boulot un jour sur deux mais on devrait rapidement atteindre le plein régime, c’est-à-dire les 72h par semaine !! On doit travailler de 7h le matin à 7h le soir, 6 jours sur 7. Un seul day off donc par semaine. Bon, ça c'est ce qu'on pensait car en vrai on les a jamais atteint ! Visiblement, l'année 2015 était pas une bonne année pour les fruits !
Les pauses se font rares, 15 min le matin, 30 min pour manger, et 15 min l’après-midi.
Les collègues
Je travaille avec quelques autres français, des allemands, des indiens, des kiwis et beaucoup beaucoup de sud-américains (chiliens, argentins, …). A tel point qu'on entend plus parler espagnol qu'anglais, car même les managers sont sud-américanos ! ça me permet de m’y remettre un peu, mais c’est terrible, les mots me viennent en anglais !!
Tous les âges sont représentés, même si on reste une grande majorité de – de 30 ans en Visa Vacances Travail dans ce secteur. Les plus âgés sont des néo-zélandais.
Les postes p rincipaux
Le grading : seules les filles font du grading
Les graders sont debout devant des tables de rouleaux blanc sur lesquels défilent les kiwifruit en roulant. Je suis grader. En gros, on passe nos heures à regarder des kiwifruit et à choisir dans quelle catégorie ils vont aller : les laisser sur les rouleaux s’ils sont parfaits pour être dans la catégorie 1, les mettre sur un autre tapis s’ils sont pas parfait mais tout de même bon pour la catégorie 2, ou les jeter s’ils ont pas une forme ovale, ou s’ils ont trop de « blemish ». C’est assez drôle, on en voit de toutes les formes. C’est aussi assez chiant, de voir défiler des kiwifruit toute la journée pour prendre une décision quand à leur sort ! Et enfin pour certains, c’est enivrant, car les rouleaux tournent et nous font tourner la tête. Je croise les doigts, ils ne m’ont pas encore donné le mal de mer.
Le packing : un peu plus physique, les équipes sont mixtes. Une équipe fait les boites, ils mettent un plastique et une plaque avec des alvéoles dans chaque boite. La seconde équipe reçoit les boites par un tapis roulant, les kiwifuit tombent directement dedans, il faut les replacer dans les alvéoles et fermer le plastique puis la boite avec de l’envoyer aux stackers.
Le stacking : carrément physique, seuls les gars font du stacking. Ils prennent les boites du packing par 4 à 6 boites pour les empiler de plus en plus haut sur des palettes pour faire jusqu’à 27 étages ! Ils portent donc des boites toute la journée à bout de bras
C’est pas mal d’être au grading, car on est les seules à pouvoir changer de poste de temps en temps. Pendant les moments de rush, on va aider les packers, soit à concevoir les boites, soit à les remplir ou les fermer. Ce qui nous repose un peu de notre réflexion « petit kiwifruit dans quelle catégorie vas-tu aller ? ».
D'un autre côté au packing il y a la musique et on peut parler ! Alors qu'au grading on est sans cesse contrôlée pour vérifier que les kiwis sont bien triés dans les bonnes catégories.
Sexiste de ne prendre que des filles au grading et des gars au stacking (car cela est dit sans complexe à l’accueil lorsque l’on postule) ? Ici personne n’est choqué dans les annonces quand les recruteurs recherchent une fille en restauration pour le service, … même dans les annonces pour les recherches d’appartement, les gens précisent qu’ils veulent un chrétien, un japonais ou pas de fumeur !
La tenue
Pour des raisons d’hygiène, tout le monde porte un super tablier noir ou bleu, avec une toque sur la tête pour éviter les cheveux dans les boites de kiwifruit. On est tous magnifique avec ça, de vrais têtes de vainqueurs ! Les managers ont des gilets fluo orange ou jaune bien repérables !
D'un autre côté au packing il y a la musique et on peut parler ! Alors qu'au grading on est sans cesse contrôlée pour vérifier que les kiwis sont bien triés dans les bonnes catégories.
Sexiste de ne prendre que des filles au grading et des gars au stacking (car cela est dit sans complexe à l’accueil lorsque l’on postule) ? Ici personne n’est choqué dans les annonces quand les recruteurs recherchent une fille en restauration pour le service, … même dans les annonces pour les recherches d’appartement, les gens précisent qu’ils veulent un chrétien, un japonais ou pas de fumeur !
La tenue
Pour des raisons d’hygiène, tout le monde porte un super tablier noir ou bleu, avec une toque sur la tête pour éviter les cheveux dans les boites de kiwifruit. On est tous magnifique avec ça, de vrais têtes de vainqueurs ! Les managers ont des gilets fluo orange ou jaune bien repérables !
L’ambiance à l’entreprise
Contrairement à la packhouse de Napier dans les pommes, ici, le rythme est intensif même si l’ambiance reste décontractée car tout le monde s’entraide et se conseille. Les managers sont très présents pour aider sauf où je suis … en grading ! Là on est quand même un peu plus « contrôlé » ; ce qui est normal aussi puisque la qualité du fruit dépend du tri que l’on fait dans la section grading.
Chaque matin, on a le droit au petit mot des managers. Ils nous donnent des chiffres sur l’entreprise, les coûts, combien de palettes on a fait, … speech auquel je ne comprends rien bien évidemment. En fait on reste tous attentif et concentré, mais personne ne comprend ! Du coup on partage ce qu’on a compris pour essayer de refaire le speech en entier. Tous les speech se finissent par un petit mot drôle avant de nous laisser repartir travailler.
Au moment du repas, on se rend compte que chaque nationalité fait un peu sa table (plus facile peut être de profiter de ce moment de pause avec ses compatriotes plutôt que de réfléchir à ses phrases en anglais !). Pourtant on se parle tous très bien, et il y a une bonne ambiance. Au bout de quelques jours, on a fait une soirée ensemble avec une quinzaine de people !
Pour Pâques, ils ont installés une table avec « Happy Easter from DMS » (joyeuse pâque de la part de DMS). Ici, ça ne choque personne de parler de Pâques dans une entreprise. Ils nous ont offert pour l’occasion des petits chocolats et un gâteau d’ici. Parfois on a le droit à de la free food !
Contrairement à la packhouse de Napier dans les pommes, ici, le rythme est intensif même si l’ambiance reste décontractée car tout le monde s’entraide et se conseille. Les managers sont très présents pour aider sauf où je suis … en grading ! Là on est quand même un peu plus « contrôlé » ; ce qui est normal aussi puisque la qualité du fruit dépend du tri que l’on fait dans la section grading.
Chaque matin, on a le droit au petit mot des managers. Ils nous donnent des chiffres sur l’entreprise, les coûts, combien de palettes on a fait, … speech auquel je ne comprends rien bien évidemment. En fait on reste tous attentif et concentré, mais personne ne comprend ! Du coup on partage ce qu’on a compris pour essayer de refaire le speech en entier. Tous les speech se finissent par un petit mot drôle avant de nous laisser repartir travailler.
Au moment du repas, on se rend compte que chaque nationalité fait un peu sa table (plus facile peut être de profiter de ce moment de pause avec ses compatriotes plutôt que de réfléchir à ses phrases en anglais !). Pourtant on se parle tous très bien, et il y a une bonne ambiance. Au bout de quelques jours, on a fait une soirée ensemble avec une quinzaine de people !
Pour Pâques, ils ont installés une table avec « Happy Easter from DMS » (joyeuse pâque de la part de DMS). Ici, ça ne choque personne de parler de Pâques dans une entreprise. Ils nous ont offert pour l’occasion des petits chocolats et un gâteau d’ici. Parfois on a le droit à de la free food !