ça y est ...l'heure du départ a sonné. Il est 6h00. Le réveil sonne mais l'excitation du départ m'a déjà réveillé !
Le jour J tant attendu est arrivé : départ pour un nouveau périple, à travers l'Amérique du Sud. 

Après un trajet sans encombres jusqu'à l'aéroport St Exupéry … tout bascule !

Présentation à l'enregistrement : 
L'agent : Bonjour. Vous partez avec Air Canada ?
Moi : Bonjour. Oui.
Vous avez votre carte d'embarquement ?
Non, je n'ai pas trouvé le lien pour l'imprimer (Opodo me demandait de télécharger absolument son application! Mais en soi ce n'est pas un problème, les compagnies peuvent tout à fait nous l'imprimer lors de l'enregistrement des bagages même si ça les embête !!)
Vous avez fait votre demande AVE ?
Ma quoi ??? (euh … AVE… Quésaco ?)
Il faut faire une demande d'AVE. Vous en avez besoin pour aller au Canada ! 
Ah mais je ne vais pas au Canada, je vais au Pérou … je suis juste en transit à Montréal.
Vous en avez quand même besoin à partir du moment où vous foulez le sol canadien … il faut l'obtenir avant le départ … pas d'AVE, pas de vol !
Oups …  
Mettez-vous sur le côté et remplissez le formulaire de demande. 

Petit coup de stress … c'est parti pour 10 min de questionnaire en ligne. Assez rapide finalement, et je reçois le mail de confirmation dans la minute qui suit (ouf le sésame pour passer à l'enregistrement !). Petit sésame dont le coût est de 7 dollars tout de même pour un "droit de présence dans l'aéroport canadien" mais qui me permet de prendre mon vol et laisser mes 17 de bagages en soute : 

Passage des contrôles : check !

Arrivée à la porte d'embarquement, Air Canada prend la parole au micro (à 1H avant le départ ça ne pouvait être que mauvais signe …) : "Suite à une grève de carburant de la raffinerie de Feyzin, nous vous informons que nous n'avons pas suffisamment de carburant pour effectuer un vol Lyon - Montréal aujourd'hui (dans ma tête on doit retrouver à ce moment là un mélange de "elles font ch*** ces grèves à la française" "ça veut dire qu'on part que demain ?" "et ma correspondance ?") Heureusement la voix poursuit : nous vous proposons un nouveau plan de vol avec un arrêt en Irlande pour pouvoir nous réapprovisionner pour ce trajet. Les escales de courtes durées ne pourront être assurées d'avoir leur correspondance. Nos collègues canadiens mettent tout en œuvre pour vous proposer, à votre arrivée, les prochains départs disponibles sur vos destinations. 
En réalité, à la fin de l'annonce tout le monde se regardait en se demandant si c'était une blague, car le Mr avec le petit accent canadien avait une voix asse enjouée pour nous annoncer tout cela !
Mais non ! Nous allons bien faire un détour de 2h10 par l'Irlande. Finalement, je regrette moins mes 6h initiales d'attente à Montréal… je suis assurée de ne pas louper ma correspondance.

J'arrive enfin à Lima après 10h de trajet Lyon - Montréal, 3h20 d'attente au Canada et 7h de vol Montréal - Lima. La bonne nouvelle c'est que … mon sac est cette fois bien arrivé en même temps que moi à destination (oui oui ceux qui me connaissent savent que je suis abonnée aux pertes de bagages soit à l'aller soit au retour :)). Il y a 7h de moins qu'en France ici. Il est 3h de matin … et les péripéties de cette première journée sont terminées. Je suis bien arrivée à mon hôtel sur Lima....Buenas noches ! ​

Enfin ... ca, c'etait seulement le programme ... c'est sans compter que Motoka a decide d'avancer aujourd'hui aussi vite qu'un escargot ! 20 km/h en montee sur une nationale a 100km/h ... bonjour la galere !

L'eau, l'huile, tout est ok ... C'est bizarre qu'elle galere comme ca !

Impossible de trouver un garage, car aujourd'hui c'est Queen's Birthday, et pour l'anniversaire de la reine Elizabeth ... tout est ferme ! Bon, pour de vrai, la Nouvelle Zélande a un parlement démocratique, mais comme ils gardent de fort lien avec le Royume-Uni (étant une ancienne colonie britannique), ils ont aussi gardé cette date en Public Holiday (jour férié), même si concretement, il n’y a pas de manifestations spéciales organisées pour cette occasion.

Motoka décide de caler à chaque fois que je ralentis. De mieux en mieux ! Finalement j’arrive à Whanganui où je passe la nuit. Motoka a rendu l'ame en arrivant. Le lendemain, je me rends à la première heure dans un garage ! Le verdict est sans appel … le moteur est mort, la compression ne se faisait plus, d’où le fait qu’elle ramait.

Au final, je me rends compte à quel point elle va me manquer　:

D’abord parce qu’en voyage, votre voiture c’est un peu votre maison, elle porte tout ! C’est quand même bien utile…

Secondo parce que sa revente devait tout de même financer mon voyage en Asie … c’est un peu tout ce projet qui s’envole avec elle…

Et puis tout simplement parce que c’était une tuture super qui m’aimait. Et oui, elle a attendu de me déposer à l’hôtel avant de rendre son dernier souffle au lieu de me laisser dormir en pleine montagne, si ça ce n’est pas de l’amour !



Après 3 jours de réflexion… c’est peut-être le signe qu’il est temps pour moi de continuer à pied …mais je peux pas tout emmener, ni tout laisser en plan dans la voiture… et de réflexion … est-ce que je revends tout ce que j’ai　? mais ça va prendre du temps, et en attendant je dépense tout mon argent dans le backpacker et je suis dans une ville pommée et … et encore de réflexion … le garagiste Mike, très très sympa, m’emmène voir une voiture à vendre... Elle pourrait en effet être pas mal, même si elle n’est pas aménagée, elle a l’avantage d’être aussi grande que la précédente et peut contenir toutes mes affaires　! Et il y a encore les 7 sièges, ce qui n’est pas négligeable pour faire du covoiturage.

Je décide de partir là-dessus … Mike demande à ses gars de vérifier que la voiture n’ait pas de souci. Bon le seul souci c’est la centralisation et la vitre conducteur qui laisse 1cm de jour ! Donc c’est parti pour cette solution … Mike passe sa matinée à m’accompagner de partout pour informer l’assurance du changement de voiture, refaire la registration, et …emmener avec moi Motoka à la casse (oui, j’ai appris à conduire une voiture en étant tractée !). Voilà tout est fait. Ici les démarches sont plutôt faciles … en une matinée la voiture est à moi, assuré et ayant un droit de rouler !

Cette fois, c’est parti pour de vrai … direction Wellington. J’arrive le soir pour le diner, je rejoins Dylan et Gaëlle, qui m’a préparé un bon petit «　dîner remonte moral　». Mercii à toi, ils sont toujours aussi bon tes petits festins ^^ Je les abandonne le lendemain pour prendre le ferry, direction Picton en île du Sud, là où arrivent tous les ferrys. J’y suis attendue pour commencer un wwoofing dans un backpacker. Je prendrais le temps de visiter Wellington plus tard. La capitale, c’est trop chère pour moi pour le moment ! Et puis j’ai envie de passer vite à autre chose. Une île = une voiture ! J’aurai voyagé avec Motoka en île du Nord, et voici Fanfan la Pingu mobile pour l’île du Sud !

Je continue ma descente vers le Sud en passant par Turangi... une ville au bord du lac Taupo, traversée par la Tongariro River, et connue pour sa pêche à la truite. Elle se dit elle-même capitale du monde de la pêche à la truite ! D'ailleurs j'en ai pêché une énooorme, plus grande que moi !

Puis second arrêt pour faire une partie du Tongariro Crossing, qui est une marche d’environ 8 h, une journée, connue pour ses paysages avec vue sur le red crater et  sa vue magnifique sur des lacs turquoises … On parle bien de cratère de volcan, on est toujours dans la région proche de Rotorua avec une activité géothermique importante ici aussi…. Belles vues que vous n’aurez pas car … maintenant c’est tout enneigé là haut ! Mais c’est tout aussi magnifique je pense avec la neige !

 Finalement j'ai eu la chance de faire cette randonnée en entier, sous le soleil, avec 2 biélorusses et 2 ukrainiens qui se sont proposés de me ramener au départ le lendemain. Car oui, le souci de cette rando c'est que le point d'arrivée est super loin du point de départ donc nécessite de prendre une navette assez chère pour revenir chercher la voiture.

Ci-dessus vous pouvez voir le Mt Doom (dans le Seigneur des anneaux !).

De la NEIIIIGE ! Petit à petit, il y en a de plus en plus !!!

Normalement en hiver il est conseillé d’avoir des crampons, mais l’I-site de Taupo ne voulant pas me renseigner où je pouvais en louer (ils souhaitent à tout prix vendre les sorties avec guides à … 130 dollars), je voulais pas la faire seule. Finalement, on est tous parti en chaussures de rando, et ça passait encore ! Personne n’a fini dans le ravin !!

Les vues sont encore une fois vraiment MAGNIFIQUE ! Je ne me lasse pas de ce pays !!

Courage, c'est la moitié du chemin !

La nuit tombe, le debut de l'hiver nous aura offert de beaux paysages enneiges, mais je la referai en ete pour vous montrer les belles couleurs que la neige devoile sous toute cette neige !!

Le lendemain, on revient au point de depart pour recuperer les voitures ! Un arc-en-ciel nous accueille.

Fini la routine du quotidien, et les milliers de kiwis qui passent chaque jour devant mes yeux. Aujourd’hui c’est de nouveau …. L’aventure !

Je commence cette première journée par un levé tôt tôt. J’ai RDV à 8h avec Kaitiaki Adventures, pour monter au sommet du Mt Tarawera ! Le fameux Mt Tarawera dont je vous ai tant parlé ! Celui-là même qui est entré en éruption en 1886 (cf.article sur Te Wairoa, le village enseveli). Les guides maoris de Kaitiaki sont les seuls habilités à accompagner cette randonnée dans le cratère du Mt Tarawera, qui n’est pas accessible au grand public. Ils le proposent depuis peu. Avant l’endroit n’était accessible qu’aux chercheurs et à des groupes d’étudiants. Nous sommes donc des privilégiés, car les gens juste de passage sur Rotorua n’ont souvent pas l’idée de s’y rendre !

Le guide passe par mon hôtel en premier. Nous sommes trois aujourd'hui à avoir réserver ! Mais après 30 min de recherches à travers Rotorua,… les deux autres appellent pour dire qu'ils ne viendront pas, panne de réveil ! (à priori un peu trop fait la fête hier ??).

Du coup bah … j’ai le guide pour moi toute seule !! Tant mieux, j’ai le droit de monter à l’avant du 4x4 avec lui ! Après une bonne demi-heure de 4x4 sur les routes escarpées et caillouteuses de montagnes, nous arrivons à une barrière. Le guide m’explique que le Mont Tarawera n’est pas ouvert au public, car sacré. C’est également un volcan très surveillé, il n’est pas actif ou éteint, mais endormi. Il pourrait donc bien se réveiller à nouveau un jour, mais pas aujourd'hui j'espère !

D’ailleurs durant tout notre trajet, il tiendra au courant par radio un autre guide resté à Rotorua de notre avancée dans le cratère.

Let's go pour 2h de randonnée autour et dans le cratère du volcan. Avant le départ pour le sommet, il récite une prière en maori. Il m’explique que pour les maoris, les hommes sont comme en communication constante avec la nature, l’aime et en prenne soin. Il demande dans cette prière à un dieu maori de faire que notre trip se fasse en sécurité, le remercie de nous accueillir dans ce lieu magique et de nous laisser grimper sous sa protection.

L’ascension se fait sans difficulté avec une très belle vue....

Premier arrêt au cratère :

Pour le second arrêt, on se rend au bout de la montagne, qui nous offre une vue époustouflante ! Vue de 360° juste MAGNIFIQUE ! Même le guide en profite pour refaire quelques photos car ça fait longtemps qu'il n'a pas eu un temps aussi dégagé !

Nous descendons ensuite comme promis dans le cratère. Une descente folle, on s’enfonce dans les mini graviers comme dans de la neige. Arrivés en bas, j’ai le droit à un petit cours sur les différents cailloux (roches) qui sont présents dans le cratère. J’ai juste retenu que le rouge et le noir qu’on voit, c’est du basalt !

C’est déjà l’heure du retour. J’ai passé un bon moment. Lui aussi visiblement car il m’a dit que si tous les visiteurs avaient la même folie ce serait bien !

Une randonnée qui me donne la pêche pour toute la journée. Ça fait du bien de débuter la journée au soleil, dans un cadre super sympa ; au grand air !  Je poursuis en direction de Taupo, avec un petit arrêt au Lac Ngahewa, puis craters of the moon.

Craters of the moon, les cratères de la Lune, sont des fumerolles, à observer pendant une marche géothermale qui dure 45 min !

La Terre fume !!

Soirée au bord du lac Taupo

Le lendemain, j’ai réservé la visite des Terraces de Wairakei, suivi d’une heure aux Hot Pools. Faut bien se relaxer après cette dure saison de kiwi … Le temps n’est pas très dégagé, le réceptionniste maori me dit qu’il y a peu de chance de bien les voir …

Au bout de la marche le long des terrasses, se trouve un petit village maori en construction :

Finalement le temps se découvre durant la visite, juste parfait ! Et oui, le soleil me suit partout en ce moment, le temps d’avoir des belles vues et de belles photos à vous montrer !!

Après la balade … la baignade. Il fait super froid, se mettre en maillot de bain n’est pas des plus agréable … mais une fois dans l’eau … quel bonheur ! La piscine la plus haute vers les terrasses atteint les 42°C ! 

C’est une eau très riche en minéraux, tellement qu’il est demandé de ne pas mettre la tête sous l’eau ! Le réceptionniste maori me conseille également de ne pas prendre de douche à la sortie, d’attendre le soir pour que les minéraux fassent effet sur la peau.

Cet après-midi après les bains, la fatigue se fait ressentir. J’en profite pour faire un peu de shopping (et oui, l’hiver arrive, il faut s’équiper pour le sud …), et en bonne française, je me fais des crêpes ce soir !

Après une merveilleuse semaine passée à Rotorua, qui reste jusqu'ici une de mes places favorites du North Island, la packhouse nous appelle pour commencer le boulot ! La saison des kiwifruit est lancée.

Une longue aventure fruitée, du 27 mars au 27 mai !

Les temps de travail
Ça y est,  le boulot commence petit à petit à Te Puna. La saison des kiwifruit est lancée.  La première semaine, nous avons du boulot un jour sur deux mais on devrait rapidement atteindre le plein régime, c’est-à-dire les 72h par semaine !! On doit travailler de 7h le matin à 7h le soir, 6 jours sur 7. Un seul day off donc par semaine. Bon, ça c'est ce qu'on pensait car en vrai on les a jamais atteint ! Visiblement, l'année 2015 était pas une bonne année pour les fruits !

Les pauses se font rares, 15 min le matin, 30 min pour manger, et 15 min l’après-midi.

Les collègues
Je travaille avec quelques autres français, des allemands, des indiens, des kiwis et beaucoup beaucoup de sud-américains (chiliens, argentins, …). A tel point qu'on entend plus parler espagnol qu'anglais, car même les managers sont sud-américanos ! ça me permet de m’y remettre un peu, mais c’est terrible, les mots me viennent en anglais !!

Tous les âges sont représentés, même si on reste une grande majorité de – de 30 ans en Visa Vacances Travail dans ce secteur. Les plus âgés sont des néo-zélandais.

Les postes principaux
Le grading : seules les filles font du grading
Les graders sont debout devant des tables de rouleaux blanc sur lesquels défilent les kiwifruit en roulant. Je suis grader. En gros, on passe nos heures à regarder des kiwifruit et à choisir dans quelle catégorie ils vont aller : les laisser sur les rouleaux s’ils sont parfaits pour être dans la catégorie 1, les mettre sur un autre tapis s’ils sont pas parfait mais tout de même bon pour la catégorie 2, ou les jeter s’ils ont pas une forme ovale, ou s’ils ont trop de « blemish ». C’est assez drôle, on en voit de toutes les formes. C’est aussi assez chiant, de voir défiler des kiwifruit toute la journée pour prendre une décision quand à leur sort ! Et enfin pour certains, c’est enivrant, car les rouleaux tournent et nous font tourner la tête. Je croise les doigts, ils ne m’ont pas encore donné le mal de mer.

Le packing : un peu plus physique, les équipes sont mixtes. Une équipe fait les boites, ils mettent un plastique et une plaque avec des alvéoles dans chaque boite. La seconde équipe reçoit les boites par un tapis roulant, les kiwifuit tombent directement dedans, il faut les replacer dans les alvéoles et fermer le plastique puis la boite avec de l’envoyer aux stackers. 

Le stacking : carrément physique, seuls les gars font du stacking. Ils prennent les boites du packing par 4 à 6 boites pour les empiler de plus en plus haut sur des palettes pour faire jusqu’à 27 étages ! Ils portent donc des boites toute la journée à bout de bras

C’est pas mal d’être au grading, car on est les seules à pouvoir changer de poste de temps en temps. Pendant les moments de rush, on va aider les packers, soit à concevoir les boites, soit à les remplir ou les fermer. Ce qui nous repose un peu de notre réflexion « petit kiwifruit dans quelle catégorie vas-tu aller ? ».

D'un autre côté au packing il y a la musique et on peut parler ! Alors qu'au grading on est sans cesse contrôlée pour vérifier que les kiwis sont bien triés dans les bonnes catégories.

Sexiste de ne prendre que des filles au grading et des gars au stacking (car cela  est dit sans complexe à l’accueil lorsque l’on postule) ? Ici personne n’est choqué dans les annonces quand les recruteurs recherchent une fille en restauration pour le service, … même dans les annonces pour les recherches d’appartement, les gens précisent qu’ils veulent un chrétien, un japonais ou pas de fumeur !

La tenue
Pour des raisons d’hygiène, tout le monde porte un super tablier noir ou bleu, avec une toque sur la tête pour éviter les cheveux dans les boites de kiwifruit. On est tous magnifique avec ça, de vrais têtes de vainqueurs ! Les managers ont des gilets fluo orange ou jaune bien repérables !

L’ambiance à l’entreprise
Contrairement à la packhouse de Napier dans les pommes, ici, le rythme est intensif même si l’ambiance reste décontractée car tout le monde s’entraide et se conseille. Les managers sont très présents pour aider sauf où je suis … en grading ! Là on est quand même un peu plus « contrôlé » ; ce qui est normal aussi puisque la qualité du fruit dépend du tri que l’on fait dans la section grading.

Chaque matin, on a le droit au petit mot des managers. Ils nous donnent des chiffres sur l’entreprise, les coûts, combien de palettes on a fait, … speech auquel je ne comprends rien bien évidemment. En fait on reste tous attentif et concentré, mais personne ne comprend ! Du coup on partage ce qu’on a compris pour essayer de refaire le speech en entier. Tous les speech se finissent par un petit mot drôle avant de nous laisser repartir travailler.

Au moment du repas, on se rend compte que chaque nationalité fait un peu sa table (plus facile peut être de profiter de ce moment de pause avec ses compatriotes plutôt que de réfléchir à ses phrases en anglais !).  Pourtant on se parle tous très bien, et il y a une bonne ambiance. Au bout de quelques jours, on a fait une soirée ensemble avec une quinzaine de people !

Pour Pâques, ils ont installés une table avec « Happy Easter from DMS » (joyeuse pâque de la part de DMS). Ici, ça ne choque personne de parler de Pâques dans une entreprise. Ils nous ont offert pour l’occasion des petits chocolats et un gâteau d’ici. Parfois on a le droit à de la free food !

Je retourne aujourd’hui sur le chemin des lacs avec Gwen, une française rencontrée au backpacker. Depuis quelques jours on se croise le soir dans les hot pools de l’hôtel pour se raconter nos journées respectives. Aujourd'hui, nous décidons de visiter ensemble Te Wairoa, le village enseveli.

La visite commence par un musée, dans lequel est raconté l’histoire du Mt Tarawera, ce fameux volcan (encore actif aujourd’hui et très surveillé), qui est entré en éruption en 1886. On y apprend qu’à l’époque, de nombreux colons se rendaient à Te wairoa. De nombreux touristes venaient en effet y admirer les pink and white terraces, des terraces roses et blanches remplies de bassins d’eau chaude où l'on pouvait se baigner (un peu comme on trouve encore en Turquie pour ceux qui connaissent Pamukkale !).

Donc à cette époque, les touristes commencent à arriver en masse dans ce petit village de 120 habitants. Des expéditions de plusieurs jours sont organisées, le voyage pour se rendre aux terrasses se fait en canot. Des guides maoris accompagnent ces expéditions. La plus connue, car elle était la principale à accompagner ces groupes est Sophia Hinerangi.

Qui dit arrivée des colons, dit aussi arrivée des cigarettes, de l’alcool … que les maoris commencent à consommer, ce qui est vu d’un mauvais œil par le chef du village.

Bref, ce site fabuleux était considéré comme la 8ème merveille du monde, avant que...

Lors d’une expédition, toute la petite troupe de visiteurs aperçoit un canoë fantôme rempli de guerriers maoris. Chez les maoris, l’apparition de vision comme celle-ci prévient d’une catastrophe. Pour Tuhoto, le tohunga du village (sorcier ? chef ?), pas de doute, les dieux veulent avertir que quelque chose de grave va avoir lieu. Il avait parlé de destruction immédiate de la région.

Quelques jours plus tard, dans la nuit du 9 au 10 juin 1886... le Mt Tarawera entre en éruption, détruisant les pink and white terraces à tout jamais, et trois villages aux alentours (dont Te wairoa), faisant environ 150 morts.

L’éruption va détruire ce lieu magique, mais également créer Waimangu (rappelez-vous le post d’avant où je disais que Waimangu Volcanic Valley avait vu le jour grâce à cette éruption). Donc une modification conséquente de la région.


Après toutes ces explications super bien présentées au musée, on s'en va sur les sentiers, à la découverte de ce village enseveli. Oui, les restes du village sont à visiter ! On peut voir que l'éruption a bien recouvert le sol, qui a gagné ... presque 1m de hauteur ! Le sentier parcours les restes des habitations, restaurants, hotels de Te Wairoa, exposant les objets qui ont pu être retrouvés.

Nous suivons ensuite un petit track dans la forêt qui nous invite à voir Wairere Falls

Le dernier point de vue :

Je me suis installée mon pti camp Rom au Base Backpacker, bien qu'il soit réputé bruyant (car comme tous les BASE, il possède un bar juste en face des logements ...). Mais j'ai la chance qu'ils proposent des tarifs préférentiels pour ceux qui dorment sur le parking ! J'ai accès comme tout le monde aux douches, cuisine, ... et même à la hot pool !

Après un magnifique coucher de soleil et une nuit passée au calme avec Motoka, je me réveille doucement avec la vieille odeur d'oeufs pourris qui vient vous taquiner le nez dès le matin ! BEUURRK. Il est temps de bouger ...pour une visite de la ville.

Une des marches de la ville longe le long du lac ... avant d'arriver au Sulphur Point, un lieu avec des fumerolles encore !

La balade se termine au Governement Garden, près du musée, un jardin juste MAGNIFIQUE !

Et enfin, ma partie préférée, la roseraie, l'occasion d'utiliser la super fonction microscopique de mon appareil, les petites bêtes prennent la pause !

Aujourd'hui, on part à Waimangu, on a pu avoir des prix grâce à Bookme (un site web qui propose des réduc' sur des activités dans toute la NZ). Waimangu c'est un peu le Wai-O-Tapu sans touristes ! Moins connu et moins fréquenté, il est pourtant tout aussi attractif, avec des vues superbes et différentes couleurs. 

Ce ensemble géothermique a été crée par l’éruption du Mt Tarawera en 1886 (éruption dont on reparlera plus tard !). L’inferno Crater Lake et le Frying Pan Lake (lac « poêle à frire ») en sont les plus spectaculaires attractions. Le Frying Pan Lake doit son nom à la forme du lac. C’est la plus vaste source d’eau chaude du monde.

Comme pour Wai-O-Tapu .... je vous laisse admirer ....

Si avec tout ça, vous avez pas envie de prendre l'avion pour visiter cette magnifique région ...

Bon, nous en tout cas ça nous a plu ! Le beau temps est toujours au rendez-vous, parfait pour admirer ces belles vues !

Je finis cette journée dans la hot pool du backpacker, que du bonheur !

Retour sur les sentiers du site de Wai O Tapu. Durant la balade d’un peu plus d’une heure, on découvre des cratères, des piscines d’eau et de boue chaudes, et des fumerolles. Tout ça dans un décor magnifique, rempli de couleurs !

Un dépliant nous explique que toutes les couleurs que l’on voit sont naturelles, elles sont dues a des composants chimiques. Ainsi dans les photos qui suivent, le jaune = le soufre, le orange = antimoine, le vert = arsenic, le rouge-brun = oxyde de fer, …

La suite se passe de commentaires, je vous laisse admirer ...

On finit en beauté par Devil’s Bath (bain du diable), un grand cratère qui contient au fond une eau de couleur naturelle jaune-verte fluo. MA-GNI-FI-QUE journée encore avec Gaëlle ! Et ... ce n'est pas fini !

Le lendemain, on enchaine avec une autre marche ...